Mon enfant est différent… et alors ?

Face aux différences de rythme, de comportement ou d’apprentissage, de nombreux parents s’interrogent : comment aider son enfant à trouver sa place à l’école ? Le 14 octobre 2025, la FCPE a consacré un webinaire à ce sujet, pour rappeler que chaque élève a droit à un parcours adapté, dans une école inclusive et bienveillante. Avec la participation de trois partenaires : l’association Hypersupers TDAH France, qui aide les familles, adultes et enfants concernés par le trouble déficit de l'attention / hyperactivité ; la Fédération française des Dys, et l’ANPEIP, association nationale pour les enfants intellectuellement précoces.

« Ces différences font partie du paysage ordinaire de l’école. » C’est par ces mots qu’Adeline Nedey, secrétaire générale adjointe de la FCPE, a ouvert le webinaire « Mon enfant est différent, et alors ? », organisé le 14 octobre dernier. À travers ce rendez-vous, la fédération a voulu rappeler que l’école publique doit accueillir tous les enfants, y compris ceux dont le parcours s’écarte des normes scolaires.

Autour d’elle, plusieurs intervenants ont partagé leurs expériences et leurs conseils pratiques. Daniel Quagliaroli, vice-président de l’association Hypersupers TDAH France, a apporté des éclairages précis sur les troubles de l’attention, insistant sur la nécessité de reconnaître ces différences sans les réduire à des pathologies. « Expliquer à l’enfant, en fonction de son âge, ce que cela représente pour lui dans son fonctionnement, c’est aussi déculpabiliser les parents et l’enfant par rapport à ce qu’il peut provoquer dans son environnement », a-t-il souligné.

Responsable formation de la Fédération française des Dys, Fabienne Giavelli a, de son côté, tenu à clarifier les idées reçues sur les troubles neurodéveloppementaux : « Ce ne sont absolument pas des troubles mentaux ou psychiques ; comme l’a dit Daniel, ce ne sont pas des maladies, ce qui veut dire qu’on n’en guérit pas, mais qu’on apprend à vivre avec. » Un message essentiel pour de nombreuses familles confrontées à l’incompréhension ou à la culpabilité.
Tout au long de la soirée, les échanges ont mis en lumière les difficultés rencontrées par les parents : démarches auprès de la MDPH, manque d’AESH, besoin d’adaptations pédagogiques. Mais ils ont aussi révélé la force du collectif. « Nous sommes nombreux à avoir des enfants qui n’entrent pas dans les cases, a rappelé Adeline Nedey, reprenant les mots de tant de familles. Ce n’est pas à eux de changer, c’est à l’école de s’adapter. »

« Les parents ne demandent pas des passe-droits »

La FCPE a profité du webinaire pour rappeler les droits et leviers d’action des familles : dépôt de dossier MDPH, réunions d’équipe éducative, dialogue avec le médecin scolaire ou le psychologue de l’Éducation nationale. Autant d’étapes parfois lourdes, mais indispensables pour garantir une scolarité équitable.

Les experts du sujet ont également insisté sur l’importance du dialogue régulier entre parents et enseignants. Mieux comprendre les besoins de l’enfant, partager les observations, oser parler des difficultés : autant de gestes simples qui construisent la confiance. « Les parents ne demandent pas des passe-droits, mais la reconnaissance des besoins réels de leur enfant », a résumé Frédérique Cluzeau, présidente de l’association nationale pour les enfants intellectuellement précoces (ANPEIP).

Loin d’un discours abstrait, le webinaire s’est voulu concret et porteur d’espoir : parce que la différence n’est pas une anomalie, mais une richesse à faire vivre collectivement.

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