Pourquoi le calendrier scolaire est-il un casse-tête ?

La FCPE le clame haut et fort depuis plusieurs années : en raison d’une mauvaise répartition des temps de classe sur l’année, le calendrier scolaire n’est pas adapté aux rythmes des enfants. Des propositions concrètes sont avancées pour le repenser.

On le sait désormais : le calendrier scolaire de l'année 2018-2019 sera de la même teneur que les précédents. Il semble pourtant qu’il ne soit que transitoire. En effet, devant la FCPE réunie en congrès le 3 juin dernier, le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé son intention de travailler sur le calendrier scolaire pour le repenser. Notons qu’à l’heure actuelle, il est fixé par arrêté du ministre de l’Éducation nationale selon un cadre fixé par la loi (L-521-1 du code de l’éducation), en concertation avec de (nombreux) acteurs, dont les contraintes et exigences ne sont pas toujours conciliables. Car bien sûr, la question des rythmes scolaires interagit avec l’ensemble des rythmes sociaux. Ce faisant, le calendrier scolaire ne concerne pas uniquement l’école mais l’ensemble de la société. Il influe sur le tourisme, les transports, la sécurité routière et l’économie en général. Par exemple : même si les vacances au ski ne concernent qu’une minorité de Français, elles font aussi vivre des territoires entiers et les familles de nombreux élèves… « Certes, les enfants ne vivent pas dans une bulle, leur famille travaille, leur territoire a besoin de se développer pour leur offrir un bon cadre de vie. Pour autant, cela ne saurait nous conduire à oublier les premiers concernés : les enfants ! », remarque Hervé-Jean Le Niger, vice-président de la FCPE.

Vers un calendrier plus équilibré
C’est pourquoi, malgré les tergiversations et revirements du monde éducatif sur le sujet, la FCPE porte depuis longtemps une ligne claire. En 2015, elle a notamment réclamé (et obtenu) la création d’une commission dédiée au sein du conseil supérieur de l’éducation (CSE). Les conclusions de cette dernière ont été remises au ministère en avril 2017. Parmi elles : « La FCPE préconise que l'alternance 7/2 – sept semaines de cours et deux semaines de congés – recommandée par tous les spécialistes, prime sur toute autre considération, indique Hervé-Jean Le Niger. Elle propose par ailleurs de réduire à deux le nombre de zones pour l’ensemble des vacances scolaires, ce qui permettrait de respecter cette alternance 7/2. » La FCPE plaide aussi pour une semaine de vacances supplémentaire en mai – afin de faire une pause dans un troisième trimestre à rallonge – et pour un raccourcissement des vacances d’été. La FCPE souhaite enfin un calendrier différencié entre les élèves du socle commun (maternelle à la 3ème) et les élèves du lycée, dans la mesure où les enfants et les jeunes n’ont pas les mêmes rythmes et où les lycéens ont quatre à cinq semaines de cours en moins du fait des examens de juin.

Chiffre-clé

55 : c’est le nombre d’organisations représentatives des acteurs intéressés par le calendrier scolaire (monde éducatif, sociétés de transport, industrie touristique et hôtelière etc.) avec lesquelles le ministère de l’Éducation nationale a discuté le dernier calendrier scolaire triennal (2015-2016, 2016-2017, 2017-2018).
55 organisations débattent du calendrier scolaire

Infos pratiques

Retrouvez ici les dates des prochains calendriers scolaires sur le site du ministère.