Plan canicule pour les élèves : la FCPE prépare l’avenir !

A l’horizon 2030-2050, sans politique climatique volontariste, les épisodes caniculaires s’intensifieront. Il y a donc urgence aujourd’hui à prendre la mesure du dérèglement climatique qui est à l’œuvre. C’est pourquoi la FCPE a demandé la mise en place d’un plan canicule pour les élèves.

Les employeurs sont tenus, en application de l’article L4121-1 du code du travail, de prendre « les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs », y compris « des actions de prévention des risques professionnels » en cas de « températures extrêmes » (art. L4161-1).De même, « l'employeur met à la disposition des travailleurs de l'eau potable et fraîche pour la boisson. » (art. R4225-2 ). Ces éléments figurent dans le code du travail. Tout est bien pensé pour les adultes. Mais que fait-on subir aux enfants et aux équipes éducatives ? Aujourd’hui, rien n’existe pour eux, pour les conditions de travail dans les écoles et les établissements scolaires, comme dans les accueils de loisirs ! C’est pourtant un élément essentiel d’une politique volontariste de santé publique.
Cela fait trop d’années que la FCPE dénonce les problématiques nombreuses qui se posent dans les établissements scolaires lorsque les températures sont trop élevées. Si ces données peuvent être traitées sporadiquement, il est plus que temps aujourd’hui de prendre la mesure du dérèglement climatique qui est à l’œuvre.
Dès le 22 juin, via un communiqué de presse voté par l'ensemble du conseil d'administration national de la FCPE, l'association a « demandé aux autorités compétentes de permettre de libérer les jeunes plus tôt dans la journée, voire de fermer les écoles et les collèges le temps de la canicule et des pics de pollution. Et réclamer dans le même temps que les parents soient autorisés à garder leurs enfants chez eux ». Réaction du ministère : report des épreuves du brevet. La mesure d'urgence était sans doute nécessaire, mais il aurait mieux valu anticiper !

Un travail de fond à impulser
La responsabilité première de l’État est engagée, car la plupart des établissements scolaires ne sont pas équipés de réelles salles de classe « fraîches ». La responsabilité première de l’État est engagée car un « congé canicule » repose exclusivement sur la bienveillance des employeurs.
C'est pourquoi la FCPE a fait connaître mercredi 26 juin via la presse son plan canicule pour les années à venir. Un plan d'actions qui doit intégrer des mesures d’urgence, une politique de prévention et un plan d’investissement à moyen terme pour la santé de nos enfants !
Une nouvelle fois, la FCPE prend le taureau par les cornes, et prépare l'avenir en étant force de propositions ! Elle exhorte le gouvernement, les collectivités territoriales, les institutions et agences publiques à se saisir de l’urgence de la situation et à sortir de leur immobilisme. Un travail de fond doit être impulsé pour adapter l’école au réchauffement climatique : instauration d’un congé canicule, mesures spécifiques pour le quotidien des élèves en cas de fortes chaleurs, modernisation des bâtiments, végétalisation…
Cet engagement, nous le devons à nos enfants, à leur santé et à leur bien-être.