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Selon  les  chiffres  du  gouvernement,  41,5 %  des  jeunes  filles  de  16  ans  et  8,5 %  des  garçons  de  15  ans  étaient  vaccinés en 2022  contre  les  maladies  induites  par  le  papillomavirus ( HPV).  Si  ce  taux  de  vaccination  progresse,  avec  l’incitation  notamment  depuis  2019  de  vacciner  aussi  les  garçons,  il  reste  faible  par  comparaison à  d’ autres  pays,  tels  que  la  Suède,  l’Australie,  le  Royaume- Uni,  le  Portugal  ou  l’Espagne  qui  atteignent  des  taux  de  couverture  vaccinale  proches  de  80 %.

Or,  chaque  année,  en  France,  on  recense,  selon  l’Institut  national  du  cancer ( INCA)  7130  nouveaux  cas  de  cancers  associés à  une  infection à  HPV,  dont  la  moitié  sont  des  cancers  du  col  de  l’ utérus (1000  décès  par  an),  1500  cancers  de  la  sphère  ORL ( notamment  bucaux),  1500  de  l’anus,  200  de  la  vulve  ou  du  vagin  et  une  centaine  de  cancers  du  pénis. L'infection à HPV peut aussi être la cause d’infertilités ultérieures.

Visant  un  objectif  de  80%  de  couverture  vaccinale  d’ici  2030,  le  gouvernement  a  ainsi  annoncé  fin  février 2023  la  possibilité  pour  les élèves  de  5e,  filles  et  garçons,  de  se  faire  vacciner  au  sein  de  leur établissement  scolaire.  Cette  vaccination  est  recommandée  entre  11  et  14  ans, à  titre  préventif.  Le  gouvernement  cible  une  population  potentielle  de  800  000 élèves  par  an. Depuis l'instauration de cette campagne, une nette progression de la couverture vaccinale est observée. En effet, en 2024, la couverture vaccinale 2 doses chez les jeunes filles de 16 ans en 2024 (nées en 2008) est estimée à 48 %, soit une augmentation de 6,5 points en comparaison à la couverture vaccinale des jeunes filles de 16 ans en 2022 (nées en 2006).

Une  démarche  volontaire  pour  les élèves  et  leurs  parents

La  vaccination  relève  d’une  démarche  volontaire  pour  les élèves  et  leurs  parents.  L’autorisation  parentale  des  deux  parents  est  donc  recueillie  au  préalable  via  un  formulaire.  Les  parents  demeurent libres d’emmener  leur  enfant  se  faire  vacciner chez  le  professionnel  de  santé  de  leur  choix.

Totalement  gratuite  et  réalisée  par  des équipes  mobiles  composées  de  personnels  qualifiés de l'Agence régionale de santé,  la  vaccination  a  lieu  entre octobre et juin.  La  protection  complète  s’obtient, en effet,  avec  deux  doses  de vaccin  qui  seront  injectées à  six  mois  d’intervalle.  Le  jour  de  la  vaccination,  les  enfants  dont  les  parents  auront  autorisé  la  vaccination  devront être  munis  de  leur  carnet  de  santé  ou  de  vaccination.

La FCPE reste attentive au respect de la liberté individuelle des familles lors de cette campagne de vaccination, qui doit se dérouler hors des temps de classe afin de ne pénaliser aucun apprentissage. Elle est également vigilante sur l'absence de conservation de toute donnée concernant les familles qui n'auraient pas présenté leurs enfants à la vaccination.

À noter : Cette année, face à l’augmentation importante des infections invasives à méningocoque (méningites) ACWY observée depuis plusieurs années, la vaccination contre les méningocoques ACWY est également proposée gratuitement au collège et dans les établissements médico-sociaux accueillant des jeunes de 11 à 14 ans en situation de handicap. Chaque année en France, entre 500 et 600 cas d’infection et 60 décès/an (soit 10 % des cas) sont recensés. Cette vaccination peut être réalisée en même temps que l’injection du vaccin contre les HPV. Elle comporte une seule dose.

Calendrier prévisionnel des étapes de la campagne :

• Novembre 2025 : L’Institut national du cancer (INCa) diffuse du 3 au 30 novembre des spots radio en métropole et dans les DROM. Une campagne digitale est également déployée. Plusieurs supports de communication digitaux, papier, audio et audiovisuel à destination des parents, des enfants, des enseignants et des professionnels de santé ont été développés pour contribuer à une bonne information.

• Novembre-Décembre 2025 : information des parents et adolescents des collèges, recueil par le personnel de l’Éducation nationale des autorisations parentales, établissement des plannings d’intervention dans les collèges ;

• Janvier-Juin 2026 : journées de vaccination dans les collèges pour administration des deux doses de vaccin contre les HPV.