L’éducation, un rempart contre le racisme

Le communiqué du CNAL publié à l'occasion de la Semaine d'éducation et d'actions contre le racisme et l'antisémitisme qui a lieu du 21 au 28 mars 2021.

Le racisme se porte bien dans notre société. Les préjugés anciens sont confortés par des préjugés émergeants venant consolider l’idée que l’autre serait irrémédiablement différent, en raison de sa couleur de peau, de son origine nationale ou ethnique, de son orientation sexuelle, de sa santé, de son handicap, de ses convictions philosophiques ou religieuses et même de sa situation économique.

Ces préjugés différentialistes trouvent leur aboutissement dans une conception communautariste de la société, conduisant à un classement, une hiérarchisation des individus et leur assignation à des groupes sociaux préétablis et enfermants.

La lutte contre la persistance du racisme et de la xénophobie, sous toutes leurs formes, constitue un défi majeur pour nos sociétés, toute l’année, au-delà de la « Journée mondiale de lutte contre le racisme » du 21 mars.  Les organisations du CNAL rappellent que l’Education est le premier rempart contre les phénomènes d’exclusion et de discrimination, qui font obstacle aux libertés individuelles et au droit d’être soi. En contredisant le caractère universel de la personne humaine, le racisme combat l’égalité des droits, en inoculant insidieusement l’idée que pour être égaux, nous devrions être identiques. Non, l’égalité n’est pas l’uniformité !

Depuis toujours, le CNAL défend une conception de l’intégration où la République n’est pas seulement constitutionnellement laïque pour garantir l’égalité des citoyens quels qu’ils soient, mais est aussi indivisible pour empêcher l’éclatement du corps politique en groupes d’appartenance religieux, ethnique, linguistique ou autres.

Réunir à l’Ecole les enfants qui sont présents sur  notre sol par-delà leurs différences, est la raison d’être du CNAL. C’est à travers la poursuite de cet objectif que seront combattus les préjugés et le racisme. Cela passe par une prise de conscience des dangers contenus dans le séparatisme scolaire : au moment où des milliers d’élèves sont ségrégués dans des collèges ghettos, les pouvoirs publics devraient instamment conduire une politique ambitieuse de mixité scolaire. Nous l’attendons toujours.