Retour sur une journée au lycée professionnel horticole du Petit Chadignac

Loin des clichés, les lycées agricoles publics offrent de véritables opportunités aux enfants, qu’ils aient envie de suivre des études courtes ou longues. C’est la raison pour laquelle la FCPE avait choisi le lycée professionnel horticole du Petit Chadignac pour tenir sa Journée thématique spéciale lycée agricole samedi 5 juin 2021. L’occasion d’expliquer aux participants ce que l’enseignement agricole peut offrir aux jeunes.

Le lycée agricole, une chance
« Je voulais des renseignements sur les lycées agricoles, explique Séverine, une administratrice de la FCPE, maman de deux jeunes garçons de 8 et 9 ans, venue assister samedi 5 juin à la journée dédiée à l'enseignement agricole et organisée au lycée du Petit Chadignac à Saintes par la FCPE. Je suis plutôt favorable aux formations courtes, j’aime bien l’idée des lycées professionnels qui, à mon avis, préparent mieux les enfants à leur future vie professionnelle, au monde du travail qui est de plus en plus difficile. Venir ici aujourd’hui, c’était une bonne opportunité d’en savoir plus sur ce qui est proposé aux jeunes. »

 

Maël, passionné par les fleurs, suit ici une filière de bac pro et a plaisir à promouvoir son lycée : « Le cadre de vie donne déjà envie de travailler et la pratique aide à se former, affirme-t-il. Après mon stage de 3e dans une jardinerie, mon choix était fait : je voulais aller dans un lycée agricole ! Ce que j’aime, c’est que nous avons beaucoup de liberté, et que l’on nous responsabilise. Par exemple, à Chadignac, il n’y a pas de sonnerie. C’est à nous de regarder l’heure et de nous responsabiliser pour arriver à temps en cours… »


Le vivant, au centre des préoccupations
Jean-Michel Bregeon est le directeur de l’Agrocampus 17. Son ambition ? Promouvoir et valoriser ses établissements dès que possible ! « Le mot "agricole" ne décrit plus nos établissements, dit-il. Nous préférons parler, pour nos filières, d’aventure du vivant. Il faut le savoir, les jeunes peuvent aussi bien passer un CAP qu’un bac pro ou encore un BTS, une licence, ou même suivre une filière vétérinaire. Nous offrons de réelles valeurs ajoutées, avec des classes à effectifs réduits, des espaces ouverts sur la nature, et nous leur permettons d’aller vers des métiers qui répondent aux demandes sociétales actuelles. J’aime à dire que, quand l’Éducation nationale vide la terre, nous, nous faisons de l’écologie ! Et nous faisons aussi de vrais efforts pour bien accueillir les élèves. Les enfants sont cocoonés chez nous ! »


 

chef
Jean-Philippe Moulinier

Et ce n’est pas le chef Jean-Philippe Moulinier qui dira le contraire, lui qui a à cœur de sensibiliser les élèves au bio, à l’équitable, à tous les goûts… Après être lui-même passé par un bac pro et avoir fait un tour de France en partie chez des chefs étoilés, il a choisi de fonder une famille et de s’installer en Saintonge, sur ce campus. « Un chef de cuisine est quelqu’un de généreux, au service des autres, affirme-t-il avec passion. Cela me semble important de donner du sens à mon métier, et c’est essentiel d’apprendre aux jeunes, qui sont de futurs consommateurs, comment on peut lutter contre le gaspillage, que les repas végétariens peuvent être bons, que certaines fleurs se mangent… Grâce à la cantine, on peut aborder beaucoup de sujets transversaux. Et on peut aussi cuisiner ce qu’ils produisent ! »
Tous les participants à cette journée ont d’ailleurs eu le plaisir de goûter eux aussi à la cuisine savoureuse du chef et pour un peu, ils seraient volontiers retournés sur le banc de cette école.