Halte à la hausse des frais de scolarité dans les lycées français à l'étranger

Les parents des élèves scolarisés dans des établissements français au Maroc expriment leur mécontentement face aux hausses des frais de scolarité  prévues pour la rentrée 2020. 

Tout comme leurs enfants qui sont de bons élèves, les parents des élèves scolarisés dans des établissement français sont des parents appliqués : ils suivent en général toutes les consignes qui leur sont données par l'Institution, avec un grand I. Seulement voilà, quand l'administration décide seule, sans concertation préalable, d'augmenter les frais d'inscription, ils disent leur ras-le-bol. Ils ont donc manifesté le 26 novembre dernier à l'appel de l'UCPE/ FCPE (Union des conseils de parents d'élèves) au moment même où l'AEFE (Agence de l'enseignement français de l'étranger) tenait son conseil d'administration à Paris.
 
Hors de question de payer
Pour ces parents, ces hausses sont sans conteste abusives. Comme l'explique Moulay Driss El Alaoui, le vice-président de la FCPE, chargé de l'enseignement français à l'étranger, « depuis 2009, nous avons subi des hausses de 1 500 DH par an, cette hausse avait été limitée à 750 DH ces trois dernières années. Aujourd'hui, les frais explosent et nous ne voulons pas payer pour atteindre l'objectif que s'est fixé Emmanuel Macron, à savoir le doublement des effectifs dans les lycées français à l'étranger d'ici à 2030. C'est au ministère des Affaires étrangères et à l'Education nationale d'assurer les charges liées au fonctionnement de ces établissements. Pas à nous ! »
Ces hausses sont d'autant plus incompréhensibles que le gouvernement a prévu de renforcer la participation des parents au sein du conseil d'administration de l'AEFE ainsi qu'au sein des établissements lorsqu'ils établissent les budgets. Or, le 17 octobre 2019, les parents apprenaient que les hausses seraient calculées sur le taux d'inflation et un coefficient supplémentaire  pour renforcer les chantiers entrepris dans toutes les écoles françaises du Maroc, sans même en avoir discuté au préalable avec eux. Autre motif de leur colère : ces hausses seront différenciées selon les écoles ! Pour Moulay Driss El Alaoui « c'est au ministère des Affaires étrangères et à Bercy de nous donner les moyens de travailler ! » Notons que le mécontentement des parents se fait aussi sentir dans d'autres pays, comme la Belgique,  le Portugal , la Tunisie et l’Inde où les frais ont également augmenté sans concertation préalable…