Construisons une autre école

Mobilisation contre la loi confiance : construisons une autre école !

La grogne monte chez les parents d’élèves. Comment adhérer à une loi qui leur paraît s’éloigner de leurs valeurs, de l’intérêt de leurs enfants ? La confiance n’est plus là. Le ministre commence à céder sur certains points, comme les établissements publics locaux des savoirs fondamentaux.

Les différentes réformes et projets de loi engagés par le gouvernement ne vont pas dans le bon sens. Malgré nos différentes interpellations : déclaration liminaire en conseil supérieur de l’éducation, communiqués de presse, lettre ouverte au ministre, le gouvernement n’entend pas la demande des parents. C’est pourquoi, la FCPE durcit sa mobilisation.

Depuis le 30 mars, de nombreuses actions sont menées quotidiennement sur les territoires : des « nuits des écoles », des « écoles mortes », des occupations de bureaux de direction d’école, des soutiens aux mouvements de grève lancés par les enseignants… À titre d'exemple, le Val-de-Marne a lancé une opération « Ecoles mortes » et « Nuits des écoles » jeudi 11 avril, tout comme la Haute-Garonne qui a proposé une « grève des parents » jeudi 18 avril. Enfin plus largement des banderoles et des cortèges ont lieu partout en France : dans le Rhône, à Paris, à Belfort ou dans le Doubs.

 

Notre volonté est à chaque fois de dénoncer l'inefficacité des réformes entreprises le plus souvent en l'absence de toute concertation. Désormais, nous voulons à notre tour proposer des solutions, porter nos éléments de réponses capables de résoudre les dysfonctionnements que traverse notre école.

Dans le contexte où l’école change de paradigme, dans un calendrier qui ne nous appartient plus, nous avons la responsabilité d’impulser un nouveau rythme. Ainsi, en complément des mouvements de grève des enseignants, nous lançons la grève des parents : il s'agira de nous inscrire dans ce mouvement de protestation par exemple en n’envoyant pas nos enfants à l'école.
 
Affiche

Aussi, nous vous invitons à lancer, avec les conseils locaux de votre département, un appel à « la grève des parents pour une autre école », sur le jour, le temps que vous considérez le plus opportun, au regard de votre réalité départementale.
Pour annoncer votre rassemblement, vous trouverez un visuel de cet appel dans la rubrique Ressources ci-dessous.
 
Il s’agit de créer, lors d’une journée, un événement qui permette aux parents, aux enfants, aux jeunes, à l’ensemble de la communauté éducative et de la société civile d’échanger, d'élaborer ensemble des solutions, des propositions qui changent véritablement l'école. Echanger pour qu'émergent d'autres propositions que celles incluses dans le projet de loi « Pour une école de la confiance », ou celles incluses dans les réformes des lycées.
 
Ainsi, nous avons ouvert l’adresse mail lautrecole@fcpe.asso.fr afin que vos propositions puissent être recueillies jusqu'au 18 mai 2019.
 
Sur le terrain, avec des experts en pédagogie, la FCPE nationale travaillera avec vous à rassembler les idées et les initiatives qui permettront de proposer un véritable avenir à nos enfants.
 
Chaque acteur de l’école a une idée sur ce qu’elle devrait changer pour être l’école de la République, laïque, gratuite, garante de l’égalité des droits des enfants et des jeunes, garante de leur droit à la réussite.

Infos pratiques

La FCPE s'est battue dans les instances nationales face au projet de loi «Pour une école de la confiance» :

La FCPE s'est aussi largement exprimée dans les médias pour porter la parole de tous les parents :

Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE juge que « ce gouvernement ne comprend que le rapport de forces ». « Nous avons besoin, conclut-il, d’une mobilisation générale pour dire l’école que nous voulons » et non d’une réforme qui, au lycée, « ne donne pas aux jeunes les moyens de s’inventer un avenir ».

Le ministre de l’Éducation annonce qu’il va amender son projet de loi sur « l’école de la confiance ». C’est une victoire pour les associations de parents d’élèves mobilisées, à commencer par la première d’entre elles, la FCPE, qui craignait que le texte « serve de prétexte à des collectivités locales pour fermer des écoles et faire des économies d’échelle sur le dos des enfants », résume son coprésident, Rodrigo Arenas.
 

Dès la rentrée 2021-2022, tous les enfants de trois ans auront l'obligation d'intégrer une classe en école maternelle. Celles-ci ne seront donc pas supprimées, loin de là. Un fait d’ailleurs reconnu par le président de la FCPE, pourtant premier opposant à la loi Blanquer. Dans les colonnes du Parisien, Rodrigo Arenas avoue qu'il n'y a, dans ce texte, "aucune ambiguïté sur les maternelles", bien que circulent "des tracts non signés avec des choses fausses dessus".

« On voit circuler des tracts non signés avec des choses fausses dessus. Mais il n’y a pas d’ambiguïté sur les maternelles », explique Rodrigo Arenas, coprésident de la FCPE, très remonté par ailleurs contre la loi Blanquer.
 

La forte mobilisation des enseignants du premier degré dans le mouvement du 19 mars a-t-elle déjà porté ses fruits ? Le ministre de l'éducation nationale semble revenir sur la mise en place des établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) et le maintien des directeurs d'école.
 

« Les valeurs de la République s’apprennent tout au long de la vie », selon Rodrigo Arenas, coprésident de la FCPE : « Ce n’est pas parce que l’on applique une grille identitaire qu’on va apprendre les valeurs républicaines ».