"Nous demandons une prise en charge de la scolarisation de tous les Français de l'étranger"

La FCPE, présente à l'international dans les lycées français de l'étranger, tient à faire entendre la voix de la Fédération. Son secrétaire général adjoint en charge de l'enseignement français à l'étranger, Moulay Driss El Alaoui, a adressé un courrier aux ministres de l'Education nationale et de l'Europe et des Affaires étrangères.

Ce sont quelque 350 000 élèves scolarisés dans près de 500 établissements implantés dans 137 pays qui constituent le réseau de l'AEFE, un opérateur public qui coordonne un réseau unique au monde, celui des établissements d'enseignement français à l'étranger. Le nombre d'élèves scolarisés dans ce réseau croît régulièrement (plus de 11% entre 2012 et 2017) et en particulier dans le Maghreb ; cette attractivité renforcée s'est aussi accompagnée d'une hausse des dépenses de l'Agence… alors que l'Etat se désinvestit progressivement. En effet, on assiste par exemple à une baisse des personnels détachés au profit des recrutés locaux. 

Moulay Driss el Alaoui

 

Des soutiens pour les Français de l’étranger 

« Nous sommes inquiets de la baisse des budgets alloués au réseau de l'AEFE, explique Moulay Driss El Alaoui. Et ce d'autant plus qu'Emmanuel Macron a annoncé vouloir doubler les effectifs inscrits dans les établissements du réseau ! Ces dernières années, les parents s'inquiètent de plus en plus du niveau de qualification des enseignants. Ils payent cher pour scolariser leurs enfants, ils attendent aussi en retour un enseignement de qualité. » 

La FCPE est implantée sur 4 continents et apporte des réponses aux parents sur des problématiques très diverses : l’obtention d'une bourse, le soutien lors d'un conseil de discipline, lors d’une inscription, l’accompagnement des élèves à besoins particuliers ou encore l’aide à l’installation dans le pays d’accueil…« Nous avons de plus en plus d'adhérents à l'étranger, poursuit Moulay Driss El Alaoui. Ils cherchent à retrouver dans le pays dans lequel ils vivent les mêmes conditions de scolarisation qu'en France. C'est d'ailleurs l'une de nos exigences. C'est pourquoi nous demandons une prise en charge de la scolarisation de tous les Français de l'étranger. »

Dans son interpellation aux ministères, la FCPE réaffirme son attachement aux établissements en gestion directe, véritable colonne vertébrale du réseau, qui doivent rester les référents du développement de l’enseignement français à l’étranger. Elle tient à ce que l’Etat garantisse la pérennité de l’AEFE, un réseau unique au monde, capable de faire vivre les valeurs de la République, en particulier celles de la laïcité, et de participer largement au rayonnement de la France.